L’Alchimie des énergies

Planche tracée de Robert MINGAM

 

 

A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers,

 

Vénérable Maître en Chaire, Vénérables maîtres qui décorez l’Orient, et vous tous mes Sœurs et mes frères en vos degrés et Qualités.

 

La planche que je vous présente ce soir s’intitule « L’ALCHIMIE DES ENERGIES ». Elle est l’aboutissement d’un questionnement sur certaines actions du Rituel que nous utilisons en Loge. Cependant, je ne prétends pas en quelques minutes épuiser un sujet aussi vaste que celui-ci, mais seulement vous apporter quelques uns de mes éléments de réponses.

 

Parler de l’Alchimie des Energie, c’est avant tout en définir les effets pour en rechercher les causes. C’est pourquoi, en avant propos, je vous ferais part de mes propres expériences.

 

Durant l’été 1952, alors que j’étais âgé de huit ans, mes parents qui n’étaient pas très argentés, m’avaient envoyé en vacances chez des amis agriculteurs qui possédaient en Bretagne, une modeste exploitation céréalière du côté des Monts d’Arrée.  Cette année là, la sécheresse sévissait, et les puits presque à sec, suffisait à peine à l’arrosage de leurs maigres cultures.  Peut être aurais-je oublié cet épisode de mon enfance, si un évènement n’était venu marquer ma mémoire.

 

Pour se garantir de futures meilleures récoltes, le propriétaire de la ferme, ayant fait appel à un sourcier pour localiser la présence d’une veine d’eau souterraine, et en déterminer avec précision la profondeur, j’ai pu ce jour là, suivre avec émerveillement, le travail de cet homme qui, avec une simple baguette de coudrier, prétendait révéler l’existence d’une source salvatrice.

 

Pour l’enfant que j’étais, cet homme était un magicien. Cependant, quelques années plus tard, devenu adulte, j’ai eu la chance de rencontrer de vrais radiesthésistes (1), qui m’ont révélé qu’il n’en était rien, et que tout un chacun étais capable d’en faire autant. Une simple convention mentale, une foi en ses propres capacités, et un pendule plus ou moins rudimentaire, permettait d’en faire l’expérience.

 

Plus tard, passionné d’égyptologie, je me suis émerveillé du pouvoir momifiant de la Grande Pyramide du pharaon Khéops. Ingénieur en génie climatique, j’ai cherché à comprendre comment, et surtout pourquoi cette forme pyramidale pouvait physiquement créer de tels phénomènes.

 

 

Un ouvrage de Blanche MERZ (HAUTS  LIEUX COSMO-TELLURIQUES chez Dervy) a été le déclencheur de ma passion pour l’étude  des origines et celle  des  manifestations de l’énergie venant de la direction du soleil. Curieux par nature, j’ai commencé par consulter de nombreux  ouvrages de vulgarisation traitant des Ondes de forme et de magnétisme, puis plus sérieusement de physique micro-vibratoire (CHAUMERY et BELIZAL), de radiesthésie et d’oscillation cellulaire (Georges LAKHOVSKY) etc….

 

Professionnellement, à la pointe de la recherche sur les énergies renouvelables chez TOTAL, j’ai pu concevoir des prototypes d’installations fonctionnant grâce à l’énergie solaire appliquée à l’industrie, notamment en Afrique. Cependant, j’étais aussi Franc maçon, et en tant que tel, je me suis aussi interrogé sur cette énergie à laquelle nous nous référons tous en Loge, et dont on parle si peu.

 

Deux sources énergétiques symbolisées par les astres solaire et lunaire éclairent la Loge de leurs bienfaits. Le soleil, premier symbole manifesté de l’énergie qui bombarde l’Univers et qui créé la vie après transformation dans les couches stratosphériques, nous rappelle que la lumière que  nous  percevons  pourrait  s’affirmer comme l’ineffable présence d’un principe que l’ancienne civilisation égyptienne avait déïfié sous le nom de Râ, que les religions nomment Dieu et que les Maçons du rite Ecossais Ancien Accepté ont, depuis le Manifeste du Convent de Lausanne de 1875, la sagesse d’invoquer sous l’appellation de Grand Architecte de l’Univers.

 

Aucune initiation véritable n’a jamais réellement adoré l’astre solaire, mais la partie exotérique de presque toutes les religions fait référence à sa lumière, à cause de ses pouvoirs créateurs et bénéfiques. Manifestation du divin pour les uns, ou phénomène scientifiquement inexpliqué pour les autres, l’énergie cosmique est à l’origine de la vie. Même si nous pouvons expliquer et reproduire artificiellement les principes naturels de la propagation des ondes magnétiques (ondes radio), il nous est impossible de déterminer l’essence même de cette énergie qui nous baigne et nous anime.

 

Cette énergie issue de la direction du soleil, est qualifiée de cosmique (2) par les astronomes, tandis que celle résultant du frottement entre le cœur magmatique et la croute densifiée de notre planète émane une énergie dite tellurique (3). En électricité nous pourrions parler de courant alternatif, tablant sur le fait que le mouvement qui en découle n’est qu’une résultante vibratoire.

 

Symboliquement, lorsqu’il fait ses invocations à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers et au Progrès de l’Humanité, le Vénérable Maître appelle cette énergie en élevant son épée Flamboyante, représentation jupitérienne de la manifestation divine. Face à lui, à la porte du temple, le Couvreur dirige son épée vers le sol, faisant ainsi circuler l’énergie du Zenith au Nadir de la Loge.

 

Sans énergie, la lumière qui éclaire les formes, les reliefs les couleurs et les distances n’existeraient pas. Aussi, parce que l’énergie engendre la lumière, la chaleur et la vie, celle-ci est initiatrice de la science, des religions et de l’art. Elle est un outil de création. Nos cinq sens en sont la conséquence puisque la fonction créant l’organe, sa lumière a créé nos yeux et sa chaleur a travaillé notre corps pour créer les organes de la sensation. C’est peut-être pourquoi dans certains rituels d’origine compagnonnique les différents voyages y font justement référence.

 

C’est aussi peut être pourquoi au moment des invocations, lorsque le Vénérable Maître déclare ouvrir ou clôturer les travaux, le Maître des cérémonies et le Grand Expert forment au pied de l’orient, au-dessus de l’Autel des Serments, une Voûte qualifiée de sacrée. Cette figure géométrique rappelant le cône de lumière issu du soleil et éclairant la Terre, nous autoriserait à extrapoler sur cette scène, considérant que l’énergie positive dégagée par la canne dont le pommeau au sommet symboliserait le soleil, serait mise en contact avec l’énergie négative de la pointe de l’épée, créant un arc symbolique de lumière destiné à éclairer les trois outils placés sur l’Autel des Serments.

 

L’Alchimie des énergies peut aussi avoir une incidence sur le monde animal et l’être humain. Par exemple, on sait qu’avant de mourir, un homme pourrait rester deux mois sans se nourrir, dix à quinze jours sans boire et quelques minutes sans respirer, mais à la seconde même où il perd son énergie, l’homme perd la vie. C’est elle qui, dans notre corps physique, a la même fonction, la même activité que dans la nature ou dans l’univers.

 

Une théorie de Hendrik Antoon Lorentz  Prix Nobel de physique en 1902), permet de démontrer que tout vibre dans l’Univers, la matière dite «  (inerte » comme la matière vivante, et que tout ce qui vibre émet des ondes longitudinales (linéaires » et, ou, tourbillonnantes.

 

Le professeur Georges LAKHOVSKY  aurait mis en évidence les relations essentielles existantes entre les radiations cosmiques et les phénomènes vitaux. Il devait aboutir à la conception que la vie est engendrée par les radiations, entretenues par elles et détruite par déséquilibre oscillatoire.

 

Les travaux du médecin allemand Ernst HARTMANN de l’Université de Heidelberg, nous ont également permis de constater que depuis la nuit des temps, les bâtisseurs connaissaient et utilisaient intuitivement la structure de rayonnement radioactif terrestre pour implanter leurs édifices sacrés.

 

Peut être que ceux-ci ne disposaient que d’outils archaïques et rudimentaires, mais ce sont ces instruments, tels la baguette de coudrier ou le pendule du sourcier qui depuis des millénaires permettait de chercher de l’eau là où elle ne semblait pas se trouver.

 

Pendule Egyptien

 

La géobiologie, cette science nouvelle, vieille de plusieurs millénaires,   que   les    premières    civilisations    mégalithiques maîtrisaient déjà intuitivement, nous autorise aujourd’hui, grâce aux moyens techniques de notre époque, à émettre des théories plutôt que des hypothèses sur la nécessité d’harmoniser toutes choses avec la nature. Ce n’est certainement pas par pure coïncidence que la plupart des sites réputés pour être de hauts lieux de spiritualité, ont été édifiés sur  l’emplacement même des implantations de culte païen d’autrefois, et sur des anomalies géologiques aujourd’hui mesurables à la surface du sol. Ce n’est pas non plus par pur hasard, que les mesures d’intensité vibratoire relevées notamment dans les églises datant du Moyen âge comme par exemple la cathédrale de Chartres ou celle de saint Jacques de Compostelle, correspondent toujours à une élévation progressive du niveau énergétique, atteignant son paroxysme à l’endroit où le prêtre officie. Ce n’est pas non plus pour copier nos prédécesseurs ou pour plaire à l’Eglise que notre Loge se doit d’être symboliquement orientée à l’Est, vers cet Orient dont nous recevons les lumières que le Vénérable Maître tend à représenter de son mieux(dixit l’ouverture des travaux au premier degré)..

 

Chaque symbole présent émet une onde de forme, chaque mot du rituel engendre et produit une vibration qui tend à entrer en résonnance avec chacun de nous. Chaque participant possède ainsi le pouvoir de s’y accorder (ou non). C’est pourquoi il peut être dommageable de modifier le sens des phrases du rituel, car l’esprit du rite peut en être affecté.

 

Aujourd’hui, l’homme antenne d’autrefois laisse la place aux antennes électroniques. Le pendule et autres matériaux obsolètes ne pouvant garantir l’absence de toutes interprétations sensorielles, ce sont des appareils ultra sensibles bardés de capteurs et reliés avec des ordinateurs, qui sont utilisés par nos scientifiques (compteur Geiger etc…) et nous permettent désormais de mesurer ces vibrations qui créent ou qui affectent notre vie, et d’en tirer des enseignements tant médicaux que thérapeutiques. Pour en faciliter l’utilisation, notamment en géobiologie, ils utilisent des unités sans attributs, considérés comme des unités d’effet sur une échelle de 0 à 20 000 unités,  basées  sur  les  longueurs  d’onde  connues  en physique     (1 Aengströem = 10 millionièmes de millimètre) et de fréquence en Giga Hertz (1 Giga Hertz = 1 milliard de vibrations par seconde).

 

Ainsi, la vitalité d’un individu en bonne santé se situe t’elle aux environs de 6500 unités, mais ce n’est qu’avec 7000 à 8000 unités qu’il possèdera sa pleine énergie vitale.

 

Par exemple, en dessous de 6500 unités, le lieu est affaibli et peut être nocif à toute matière vivante. Aussi, si un individu est soumis à une intensité inférieure à la sienne, il tend à équilibrer ses forces telle une pile neuve mise en série avec une pile usagée. Il perd alors de sa puissance au profit de l’autre. Un homme est très malade lorsque sa vitalité tombe à 3000 unités, et à 1000 unités il a déjà un pied dans la tombe.

 

Inversement, un individu soumis à l’influence d’une intensité vibratoire supérieure à la sienne, se charge en énergie vitale et améliore durablement son état de santé.

 

Il a été démontré scientifiquement que certaines maladies répertoriées en fonction de la vibration qui les caractérisent, correspondraient à une diminution plus ou moins forte de cette intensité. A titre d’exemple, la longueur d’onde mesurée sur des cancéreux, a toujours été située entre les valeurs limites de 4500 à 4900 unités.  C’est  pourquoi  certains  patients  ont recours à des magnétiseurs afin de contribuer à leur régénération cellulaire (dans la mesure bien sûr, où l’état pathologique est encore réversible), plutôt que de se faire traiter par chimiothérapie qui, en détruisant les cellules atteintes, affaibli d’autant leur vitalité énergétique.

 

D’autre part, on sait pour l’avoir expérimenté, qu’un individu moyennement intelligent, soumis à l’action d’un rituel dont la vocation est de le préparer à partager une réflexion ou le contraindre à une certaine analyse, va élever son taux vibratoire, proportionnellement à son degré de réceptivité, d’attention et de compréhension. C’est pourquoi, lorsque les travaux prennent fin et que les maçons forment la Chaîne d’Union, ceux-ci partagent souvent d’une façon inconsciente,  le fruit de leur travail,  en équilibrant cette énergie qu’ils ont acquise avec celle de leurs sœurs et de leurs frères. Comme des piles en séries, les plus chargés (par exemple ceux qui auraient apprécié cette planche), s’affaiblissent au profit des moins favorisés (j’entend, ces autres qui auraient trouvé mon discours soporifique), donnant à chacun le sentiment de vivre sur une même longueur d’onde, voir d’éprouver le sentiment d’un amour fraternel partagé.

 

Ainsi, la Chaîne d’Union ne serait pas qu’un symbole magico-cosmique agissant sur le mental des participants. Elle donnerait un sens à nos travaux en renforçant notre Egrégore (4), tenue après tenue.

 

Quand il pense énergie, l’initié voit la lumière qu’il va chercher dans sa Loge et qu’il nomme Connaissance, Spiritualité, parfois Dieu, Grand Architecte de l’Univers ou Fraternité Universelle. Cependant, il peut aussi être cette lumière que d’autres viennent chercher. Car celui qui veut imiter un savant, un philosophe, un saint ou plus simplement un initié, reçoit quelques particules de ses vertus. Plus il aura le désir de partager, d’éclairer, d’instruire et d’aider ses Frères, plus son Aura augmentera et s’élargira jusqu’à devenir rayonnante et lumineuse. Plus il dépensera certaines énergies pour le bien des autres, plus il se sentira rechargé d’énergies nouvelles. Voilà mes Sœurs et mes frères le fruit de quelques une de mes interrogations.

 

 

J’ai dit Vénérable Maître

 

 

(1)- Louis Turenne, créateur de la radiesthésie scientifique a révélé notamment les gisements de phosphate du Maroc, les Mines d’or du Mexique, le forage d’eau douce qui permet encore aujourd’hui d’alimenter l’Ile d’Oléron en eau courante.

 

(2)- L’Energie Cosmique est un rayonnement magnétique d’origine incertaine, voir extra-galactique, que notre Terre absorbe journellement. Ces ondes électomagnétiques dont l’origine se situe vraisemblablement au-delà de notre système solaire, ont une modulation de fréquence Giga Hertz. Pour mémoire, un Guga Hertz représente un milliard de vibrations à la seconde.

 

Se déplaçant à la vitesse de la lumière, soit 300 000 kilomètres à la seconde, pour une longueur d’onde extrêmement faible de l’ordre de 0,0002 Angström soit 30 quintillons de vibrations à la seconde, cette énergie a un pouvoir de pénétration extraordinaire.

 

L’énergie Cosmique est donc une onde de haute fréquence qui vient percuter la Terre et perturber son atmosphère. Elle n’est pas porteuse de lumière mais elle se densifie au contacte de notre planète dont l’atmosphère gazeuse agit tel le contenu d’une ampoule électrique renfermant un conducteur résistant.

 

L’atmosphère terrestre est composée d’atomes qui, au contact du rayonnement cosmique, s’ionisent en formant l’ionosphère. L’Atome, excité par un rayonnement, peut passer brusquement d’un état d’énergie à un autre, et ce changement s’accompagne généralement d’un quantum de lumière ou photon.

 

(3)- Concernant l’Energie Tellurique, les astronomes et astrophysiciens affirment aujourd’hui que l’origine du magnétisme tellurique s’explique par une rotation différentielle entre le noyau en fusion et le manteau de la Terre, c'est-à-dire entre les parties internes en fusion et externes du noyau, produisant un effet dynamo. Ce courant basse fréquence naturellement rayonnant, tourné vers la surface de la Terre, créé un champ magnétique qui s’oppose à l’Energie Cosmique en une vibration permanente sur tout corps résistant.

 

Comme les chercheurs modernes le prétendent aujourd’hui, nous pouvons admettre que les endroits de forte intensité vibratoire tels   que ceux situés sur des nœuds d’énergie et dans les zones où l’épaisseur de la croute terrestre conjuguée à une densification amoindrie de la couche atmosphérique, donc plus exposés à l’antagonisme des forces magnétiques cosmo-telluriques, sont des hauts Lieux de la spiritualité.

 

(4)- Certaines sociétés spiritualistes dont la nôtre, pensent que l’énergie reçue et transformée par son séjour dans un corps, forme un égrégore intelligent, une sorte de cerveau à l’échelle de la Terre, et que cette énergie enrichie par le travail, élève vers la perfection.

 

 

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